(514) 733-7555 - Montréal
1-866-933-7555

Bélize: poussette et sac à dos / voyages

Bélize: poussette et sac à dos
Mylène Moisan, collaboration spéciale
Le Soleil
 

(Québec) «Vous êtes courageux.» Cette phrase, je l'ai entendue mille fois quand je racontais que nous partions bourlinguer trois semaines avec nos deux mousses de 20 mois et trois ans et demi. Faut-il du courage? Pas tellement. De la patience? Des tonnes. Et toujours des bananes à portée de la main...


Notre dernier voyage, au Mexique et au Bélize, nous l'avons planifié en escapade d'adultes, réservant quelques parenthèses familiales, comme une nuit dans un zoo. Nous sommes partis 21 jours, avons séjourné dans 10 endroits différents. Nous avons aussi réservé des journées pour nous poser un peu. Nous l'avons regretté, ces journées oisives ont été les plus éprouvantes, les enfants préférant visiblement être en mouvement.

 Voyager avec des enfants commence au moment de faire la valise. Nous avons prévu des tablettes à dessins et des crayons Color Wonder de Crayola - la couleur apparaît sur le papier mais pas sur la chemise blanche du voisin d'avion -, un seul jouet (des petits contenants de plastique qui s'empilent), des suces, un gobelet et une vingtaine de couches pour le petit dernier. Nous avons refait les réserves deux fois pendant le voyage, il n'a pas vu la différence.

 Le plus grand défi est de limiter les bagages. En plus d'une poussette et d'un porte-bébé rudimentaire, nous avions un gros sac à dos, un sac en bandoulière, un sac à dos de jour et un sac à couches. Seul le premier sac ne se qualifiait pas pour la cabine de l'avion.


 En faisant la file pour nous enregistrer pour le vol de départ, nous nous amusions à comparer nos bagages avec ceux qui partaient une semaine dans un «tout-inclus». Certaines personnes avaient plus de valises que nous, pour toute la famille...

 Une fois arrivés à destination, il faut simplement respirer par le nez. Les transitions sont plus longues avec des enfants. Aller à la plage peut prendre presque une heure, le temps de trouver les maillots, les gilets, les souliers, changer la couche, remplir le gobelet, mettre la crème solaire, et j'en passe.

 Les restaurants ne se valent pas tous, nous avons opté pour ceux où les enfants avaient un peu de place pour se délier les jambes. Les quesadillas au menu étaient aussi un atout de taille...

 Bananes et biscuits

 Pour le reste, suffit de ne jamais manquer d'eau ni de bananes. Et de biscuits aux pépites de chocolat pour dénouer les impasses. Il faut choisir ses combats. Nous aurons bien le temps de renouer avec le Guide alimentaire canadien à notre retour.

 Au-delà de toutes les considérations logistiques, voyager avec ses enfants est la plus belle chose qui soit. Ne serait-ce que pour leur donner le goût de l'ailleurs, de découvrir le monde, d'aller vers l'autre. J'en avais presque les larmes aux yeux lorsqu'ils se faisaient des «p'tits amis» de la place, avec qui ils jouaient spontanément, sans se soucier de la langue qu'ils parlaient ni de la couleur de leur peau.

 La plus grande leçon que je tire de ce périple familial, c'est que nous avons la fâcheuse habitude de sous-estimer la capacité d'adaptation des enfants.

 Ils ne demandent pas mieux que d'aller d'aventure en aventure, de destination en destination. Et d'être avec papa et maman 24 heures sur 24. Même si ça implique de coucher dans un lit différent chaque soir, de sauter la sieste ou de manger quand faire se peut.
Source: http://www.lapresse.ca/le-soleil/voyages/201205/04/01-4522205-belize-poussette-et-sac-a-dos.php
Voyages Destination

Recherche en cours....

loading